2016 Heroes. 6 – Claude Faucher et Jean-Pierre Farandou, Guy Le Bras et Louis Nègre

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Un certain regard sur les mobilités

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Chaque jour jusqu’au 31 décembre:
ils ont marqué l’actualité de la mobilité


6. Ils ont tenu la maison


Claude Faucher et Jean-Pierre Farandou. A la manœuvre

claude-faucher-newjean-pierre-farandou-newLe duo président/délégué général de l’UTP s’est très bien sorti d’un printemps à haute tension, marqué la négociation du cadre social harmonisé (CSH). Jean-Pierre Farandou, affaibli au mois de mars par sa nomination ratée à la tête de SNCF Réseau, s’est refait une santé en assurant un dialogue permanent avec Alain Vidalies. Claude Faucher a récolté les fruits d’une relation de confiance avec les syndicats qui a permis de maîtriser les emballements de dernière ligne droite. Les deux ont réussi, certes avec difficulté, à obtenir un mandat patronal de négociation, sans lequel rien n’aurait été possible.

Car la profession aurait pu finir éparpillée façon puzzle. En un printemps marqué par la confusion du pouvoir socialiste sur la loi El Khomry, tout était possible au sein de l’UTP. Trop de concessions faites aux syndicats, et les privés auraient jeté l’éponge. Il fallait donc maintenir une ligne de négociation compatible avec les pressions de tous les partenaires. L’UTP a donc obtenu de haute lutte la signature d’une convention collective du ferroviaire. Ce n’était pas gagné, loin de là.

Après la dure négo ferroviaire, l’arrivée de la concurrence…

La position de Jean-Pierre Farandou est a priori on ne peut plus acrobatique, certains disent même schizophrène, tellement il évoque avec distance la SNCF alors qu’elle est l’actionnaire majoritaire de Keolis, qu’il dirige. Voudrait-il donner l’image d’un rénovateur qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Depuis cet automne, il porte la vision d’une offre ferroviaire concentrée sur ses zones de pertinence, ouverte à la concurrence. Claude Faucher met en musique avec énergie et persuasion. Un colloque commun avec l’UITP sur le sujet est déjà prévu le 31 janvier à Strasbourg.

Les deux hommes n’ont pas non plus ménagé leurs efforts pour alimenter les états généraux de la mobilité durable, organisés avec le Gart, la FNTV, Régions de France, TDIE et la Fnaut (lire ci-dessous). Car la profession traîne une lacune persistante, un manque récurrent d’impact sur le pouvoir politique national. La pédagogie de la complexité du transport public ne suffit pas: il faut interpeller puissamment voire grossièrement pour ne plus subir les arbitrages favorables à Bercy.


Guy Le Bras et Louis Nègre. A l’énergie

guy-lebraslouis-negreEux aussi auraient pu exploser en cette année mouvementée… Entrée en vigueur progressive des lois Notre et Maptam, désordres nés de l’application de la loi Macron, modifications historiques de frontières, de compétences, d’organisations, avec toutes les conséquences sur les revenus du Gart et sur sa représentativité.

Rarement le paysage aura été aussi bouleversé en aussi peu de temps, d’autant que le développement des nouvelles mobilités et des nouveaux acteurs (Blablacar, Uber, Google…) a également tendance à déporter les centres névralgiques de la décision politique. La mobilité dans les grandes villes, aujourd’hui, ce n’est plus seulement l’affaire des adjoints transports.

Et pourtant, malgré plusieurs licenciements au sein de l’équipe permanente, le Gart est toujours debout, et continue à porter l’expression des élus, lors des discussions avec l’Etat, souvent difficiles (par exemple sur le décret véhicules propres) ou vis-à-vis des médias. Guy Le Bras se démultiplie, à l’énergie, Louis Nègre joue de sa faconde et de son influence.

Au milieu des bouleversements,
le Gart résiste…

Ils ont adroitement sauté sur l’occasion des Etats généraux de la mobilité durable pour tenir le haut du pavé, faisant presque oublier la trop rare présence d’élus urbains lors des séances en province (Roland Ries à Strasbourg, Sarah Peillon à Lyon, Robert Assante à Marseille, Christophe Duprat à Bordeaux). Certains messages sont manifestement passés, sur le financement, la santé publique, l’intermodalité.

Il faut une certaine dose de prosélytisme aux duettistes du Gart, par exemple quand ils défendent l’augmentation progressive du ratio recettes/dépenses. Christophe Duprat, pourtant volontariste sur le sujet, leur a dit plutôt franchement, à Bordeaux: «Vous croyez que c’est facile d’augmenter chaque année les tarifs? Même quand on met en service une ligne de tramway qui désenclave un quartier et fait gagner trente minutes au quotidien, les habitants l’acceptent mal…»

Face à une telle perception dominante du service public de la mobilité, menacé hors grandes métropoles par les réductions d’offres, Guy Le Bras et Louis Nègre en ont d’autant plus de mérite à garder debout la maison des élus. Et dire qu’ils vont aussi devoir se batailler contre des projets de suppression du versement transport…


Chaque jour jusqu’au 31 décembre, ils ont marqué l’actualité de la mobilité


1. Ils ont survécu

portrait-pepy-smallGuillaume Pepy

portrait-vidales-small-okAlain Vidalies


2. Elles ont combattu

anne-hidalgo-smallAnne Hidalgo

valerie-pecresse-smallValérie Pécresse


3. Ils sont venus d’ailleurs

thierry-nallet-smallThierry Mallet

bernard-roman-smallBernard Roman


4. Ils sont déjà reconnus

frank-lacroix-smallFranck Lacroix

michel-neugnot-smallMichel Neugnot


5. Ils ont pris du galon

dominique-denormandie-smallDominique Denormandie

laurence-battle-smallLaurence Batlle


6. Ils ont tenu la maison

claude-faucher-new-smallClaude Faucher

jean-pierre-farandou-smallJean-Pierre Farandou

guy-lebra-smallGuy Le Bras

louis-negre-smallLouis Nègre


Demain 29 décembre…
7. Ils font référence

portrait-small-vide



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