Elisabeth Borne ministre des Transports: sa première réaction

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Elisabeth Borne ministre des Transports: sa première réaction

C’est une surprise, y compris pour elle. C’est à Montréal, où a lieu en ce moment le congrès de l’UITP (Union internationale des transports publics), qu’Elisabeth Borne a appris hier en fin d’après-midi la proposition qui lui était faite: ministre de la Transition écologique, chargée des Transports. Nommée officiellement à 15 heures (9h au Canada), la nouvelle ministre a immédiatement confié à Mobilettre sa réaction: «Cette nomination est pour moi un très grand honneur après une vie professionnelle consacrée aux enjeux des transports. J’ai été très fière de diriger la formidable entreprise qu’est la RATP et j’ai toute confiance dans sa capacité à relever les défis de la mobilité durable.» Elle sera demain matin à Paris pour le premier conseil des ministres du président Macron, qui l’a vue à l’œuvre aux côtés de Ségolène Royal quand il était ministre de l’Economie.

Elisabeth Borne connaît tous les rouages du secteur: conseillère transports et aménagement à Matignon sous Lionel Jospin, directrice de la Stratégie à la SNCF, directrice de cabinet de Ségolène Royal pendant deux ans, et PDG de la RATP depuis le départ de Pierre Mongin à Engie. Comme l’on dit habituellement, elle coche toutes les cases.

Les professionnels des Transports obtiennent de façon assez inattendue ce qu’ils réclamaient à cor et à cris depuis longtemps, à savoir un ministère de plein exercice, qui plus est avec une spécialiste de la question. Pourtant ils n’y croyaient plus trop, au terme d’une campagne électorale focalisée sur d’autres sujets. Mais la récente déclaration du nouveau président au Monde leur avait redonné de l’espoir: «La révolution des mobilités et des énergies annonce le siècle qui vient et sera l’un de nos défis.» L’importance des questions de mobilité s’est donc finalement imposée, de même que la nécessité d’adjoindre à Nicolas Hulot une femme d’expérience capable de gérer les arbitrages budgétaires avec Bercy et les multiples difficultés du secteur: le social, la sécurité, et bien entendu la SNCF.

La RATP va donc à nouveau changer de président(e) dans les semaines qui viennent, probablement après un intérim assuré par un(e) membre du conseil d’administration – la désignation des PDG d’entreprises publiques nécessite des auditions parlementaires préalables. Elisabeth Borne a beaucoup insisté ces derniers mois, y compris en direction des candidats à l’élection présidentielle qu’elle a interpelés lors du Grand Débat Mobilettre/TDIE au mois de mars, sur la nécessité de clarifier le contexte concurrentiel, afin que la RATP (mais aussi de fait la SNCF) puissent préparer au mieux leur adaptation. On imagine que son successeur aura donc pour mission, outre l’amélioration des performances en matière de service et la réduction des coûts de production, de bien préparer les appels d’offres en Ile-de-France et d’amplifier le développement de RATP Dev à l’international et en province.

A Montréal, Gilles Dansart


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