Le plan B de Ségolène Royal pour après les élections

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Le plan B de Ségolène Royal pour après les élections

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Si ce n’est pas le PNUD, ce sera le PSEPA. Bien consciente que sa candidature à la présidence du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est loin de faire l’unanimité à New York, la ministre de l’Environnement a cherché un autre point de chute, au lendemain des élections. Tout aussi consciente qu’Emmanuel Macron la tient prudemment en lisière voire carrément à l’écart de ses futures équipes de gouvernance, Ségolène Royal hésite à apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon, dont elle partage pourtant les nouveaux penchants nationalistes – le protectionnisme solidaire, ça lui va bien.

Bref, son avenir s’écrit probablement hors de France et de Paris. Préférant ne tenir désormais aucun rôle politique hexagonal plutôt que d’être en deuxième rideau, elle qui a joué à fond depuis trois ans de sa proximité avec le président de la République, Ségolène Royal s’est résolue à la rupture. Et donc, puisque ce ne sera probablement pas le PNUD, ce sera la présidence du PSEPA.

PSEPA, pour Programme de Sauvegarde des Espèces Polaires Animales: ours, pingouins, phoques etc. C’est en allant voir le dernier film de Luc Jacquet sur les pingouins, L’Empereur, qu’elle a eu la confirmation de sa prochaine mission, qui achèvera de crédibiliser son engagement pour l’avenir de la planète: sauver des espèces gravement menacées. On se souvient que c’est elle qui a insisté pour que sur le parvis de la gare du Nord, soit installée une sculpture en forme d’ours réalisée par un artiste picto-charentais.


A l’image du Commandant Cousteau qui avait sillonné les mers à bord de la Calypso, Ségolène Royal passera six mois sur douze au pôle Nord, sur une base d’ores et déjà en construction. Un exil en forme de rédemption, après des années difficiles dans la grisaille d’un quinquennat raté. Et pourquoi pas le préalable à un futur retour en grâce auprès des Français?

Peu de proches sont dans la confidence. La plupart travaillent en effet sur son grand oral pour le PNUD. Mais elle a déjà envisagé quelques préparatifs pour partir dès la mi-mai: quel que soit le vainqueur de l’élection présidentielle, elle sera déjà loin lors de l’investiture officielle du successeur de François Hollande – une façon d’éviter les affres des regrets, à pister les pingouins et les ours.

Les fidèles Jean-Louis Bianco et Jean-Claude Fulachier auraient déjà acheté leurs équipements de survie au Vieux Campeur pour accompagner l’ex-madonne des portiques, qui serait d’ores et déjà rebaptisée la pasionaria des igloos. La très médiatique ministre n’a pas oublié de préparer sa future visibilité: les grandes entreprises de transport françaises ont été consultées pour la mise en place d’une sorte de pont aérien afin d’acheminer journalistes et VIP sur place et rendre compte de sa nouvelle croisade environnementale. Le nom de code de l’opération est en cours de test: Ours2025, Penguin2.0 ou PhoqueThePole.

Reste à connaître l’emploi du temps des six mois d’hiver qu’elle passera en France, ce qui suscite curiosité voire inquiétude chez certains. Pour l’instant, c’est silence radio sur son programme 6/12. Mobilettre tiendra au courant ses lecteurs de ses projets à mesure qu’ils seront formalisés, et se permet de souhaiter à la ministre la plus grande réussite sur la banquise, dont il faudrait essayer d’enrayer la fonte accélérée.


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