Sylvie Charles quitte Transilien et le groupe SNCF
La confirmation est tombée en cette fin d’après-midi sur les boîtes mail du top management de la SNCF: Sylvie Charles quittera le 31 juillet prochain le groupe SNCF, après ces trois dernières années passées à la direction de Transilien. «C’était le bon moment pour aller vers de nouveaux horizons», explique-t-elle, en énumérant les chantiers engagés (contrat d’exploitation et programme pluriannuel d’investissement jusqu’à fin 2025, projet Grand Villeneuve, programme Simplification…).
Un «oubli»? Les Jeux Olympiques. Mais peut-être n’est-ce pas par hasard, étant donné le sévère accrochage qu’elle a eu il y a quelques semaines avec le préfet de Région Marc Guillaume à propos de la mise en service d’Eole – elle avait refusé d’en modifier les horaires à l’été 2024, à savoir de 10 heures à 15 heures, du fait d’une insuffisante consolidation technique. A-t-elle été marrie de n’avoir pas été suffisamment soutenue dans sa fermeté?
En tout état de cause, selon nos informations, c’est une vraie opportunité professionnelle qui s’offrirait à elle à partir du 1er septembre, hors secteur transport, et qui l’a convaincue de partir, à 64 ans, après dix ans à la tête du fret puis plus de trois à Transilien. Alain Ribat, directeur adjoint de Transilien, assurera l’interim parallèlement à un processus de recrutement, puisque la personne envisagée dans le plan de remplacement a finalement renoncé.
Jean-Pierre Farandou dans un message cet après-midi aux membres du Comex a salué «les qualités comme la forte personnalité» de Sylvie Charles, qui finit son long passage à la SNCF (14 ans, plus que tout autre dans sa carrière) par une relation de grande qualité avec son autorité organisatrice. IDFM a particulièrement apprécié sa rigueur de gestion et sa posture.
Nous nous souvenons quant à nous de prises de parole très applaudies lors d’une Rencontre des Managers au Stade de France, en octobre 2018, juste avant le big bang de la gouvernance du groupe. Elle, déjà dans le monde ouvert, à la tête de Fret SNCF, obligée d’affronter la transformation quand nombre de ses collègues tergiversaient encore à l’abri du monopole. «Il faut utiliser les leviers à disposition des managers. On doit promouvoir ceux qui contribuent aux efforts! Ce n’est pas toujours facile, mais comment faire autrement?», expliquait-elle également sous des applaudissements nourris. G. D.
