MobiAlerte 122 – 01/04/2025

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Les JO de retour à Paris en 2028!

Un coup de tonnerre est en préparation entre le CIO et les autorités américaines et françaises : confrontée aux graves conséquences des incendies de l’automne et à une accumulation de retards dans sa préparation, la ville de Los Angeles va bientôt renoncer à organiser les prochains JO d’été. Paris et la France s’apprêtent à prendre le relais. Mobilettre vous raconte l’incroyable scénario. Paris 2028, c’est dans un peu plus de trois ans!

Dans un monde si perturbé depuis l’accession de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, il faut s’attendre à tout. Mais de là à envisager que Los Angeles renoncerait à organiser les JO de 2028 au profit de Paris… Et pourtant, selon nos informations, le CIO met une dernière main à un «switch» inédit dans l’histoire olympique.

Rembobinons. Le point de départ, c’est le doute de Los Angeles en ce début d’année : non seulement les incendies meurtriers accaparent les autorités publiques, mais l’accession au pouvoir de Donald Trump change aussi profondément la donne. Ce qui devrait être une grande fête mondiale en 2028 risque de se transformer en mouvement incontrôlé de défiance envers un pays qui, d’ici là, nous n’en sommes pour l’instant qu’aux escarmouches, aura bouleversé les équilibres internationaux, et peut-être même annexé le Groënland, voire le Canada. Le président Trump lui-même n’est guère enthousiaste à l’idée de parader en présence de ses ennemis du monde chez ces ânes de démocrates de la Californie : «It’s not amazing !», s’est-il récemment exclamé, après avoir eu la confirmation qu’il ne pourrait concourir à l’épreuve de golf.

Les dirigeants américains se sont tournés mi-février vers leurs homologues français pour mener une mission flash sur l’état de préparation des sites de compétition et des infrastructures. Nous avons été associés – par erreur, ou sciemment? – à leurs conclusions sur la messagerie cryptée Telegram, et notamment à celles relatives aux questions de transport. Voilà ce qu’écrivent les experts de la Société des Grands Projets, qui faisaient partie de la délégation et qui s’y connaissent en retards : «Vu l’état d’exécution des travaux, la moitié des sites de compétition ne disposeront pas en 2028 de dessertes suffisantes en termes de capacités et de sûreté, sauf à concentrer urgemment toutes les ressources disponibles en Californie.» Ce que se refusent à faire les autorités, concentrées sur la reconstruction des quartiers détruits par le feu.

Depuis, tout est allé très vite.

La France a fait savoir sa disponibilité pour organiser Paris 2028, et Emmanuel Macron lors de son passage à Washington fin février au sujet de la crise ukrainienne a obtenu l’accord de Donald Trump… ce qui explique a posteriori la relative bonne disposition de ce dernier envers son homologue français, qui lui retire une grosse épine du pied.

Soulagé, le CIO n’a pas tardé à valider le principe du «switch», sachant qu’il reste encore tant de problèmes juridiques et financiers à résoudre, notamment avec les télévisions américaines. Selon nos informations, le deal LA 2024/Paris 2028 pourrait se doubler d’un abandon d’Alpes 2030 au profit de Salt Lake City. «Les JO d’hiver en 2030, c’est d’ores et déjà un désastre écologique (et une perte économique), donc autant que les Américains, qui ne sont plus à cela près, s’en occupent eux-mêmes», aurait tranché Emmanuel Macron, très remonté contre la fuite en avant politique de Laurent Wauquiez – la région Aura n’a pas voté la semaine dernière sa première contribution au budget du COJO.

Pour la France et Paris, c’est bingo sur tous les plans.

En profonde dépression depuis la fin des JO 2024, le pays pourrait à nouveau se montrer joyeux dans trois ans : «La parenthèse réenchantée !», osent déjà certains. Anne Hidalgo, qui regrette amèrement d’avoir annoncé sa non-candidature aux prochaines élections municipales, a changé le nom de la société de conseil qu’elle s’apprête à lancer dès le printemps 2026 : ce ne sera plus «Hidalgo Bobo», au service des plus faibles, mais «Hidalgo Go Go !», pour promouvoir Paris 2028… et une Seine enfin baignable ? François Bayrou lui-même essaie d’inclure Pau dans le dispositif, pourquoi pas avec un village olympique décentralisé : «Nous avons dorénavant dans le Béarn de belles infrastructures disponibles et accueillantes pour les jeunes athlètes», a-t-il plaidé.

Le principe de Paris 2028 consistera, pour diminuer les coûts et maximiser les bénéfices, à reconduire à l’identique les sites de compétition… avec de nouvelles dessertes en transport en commun ? Les lignes 15 Sud, 16 et 17 du Grand Paris Express seront peut-être prêtes… Selon l’Elysée, ces JO sans dépenses d’investissements seront une formidable machine à cash, contrairement à Paris 2024 – le rapport de la Cour des Comptes est attendu à l’automne. Seule la ville de Marseille, qui devrait accueillir à nouveau les épreuves de voile, hésite : «Nous avons du mal à nous remettre des efforts consentis pour l’organisation des épreuves de 2024, on aurait aimé souffler un peu!»

Un nouveau titre pour Teddy Riner, le roi Marchand dans sa piscine, la rue Lepic en folie… Nul doute que la plupart des Français imagineront avec plaisir le retour des JO en 2028. Reste à imaginer une cérémonie d’ouverture aussi inventive et majestueuse que celle de 2024. A nouveau sur la Seine, avec cette fois-ci de gros poissons ?

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