MobiAlerte 96 – 1er septembre 2022

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RATP: la démission de Catherine Guillouard


L‘Etat a essayé de l’en dissuader cet été, mais sa résolution était prise: Catherine Guillouard a décidé ce premier septembre de quitter à la fin du mois ses fonctions de PDG de la RATP, pour convenances personnelles. Selon nos informations, elle considère que ses fonctions exécutives ne lui permettent plus d’assumer son rôle de proche aidant, auquel elle tient tout particulièrement au terme d’un été difficile. Une telle décision est un signe supplémentaire que les temps – et les priorités – changent, y compris à des altitudes managériales élevées.

Ce départ intervient dans un contexte de lourde et difficile transformation de la RATP, notamment du fait de l’arrivée de la concurrence sur son périmètre historique, et de fortes revendications sociales liées à l’inflation. Il s’ajoute à un autre départ, planifié à cette même fin septembre, celui de Philippe Martin, véritable numéro deux de l’entreprise, et à un renouvellement quasi complet de l’équipe dirigeante depuis deux ans. L’Etat actionnaire va donc devoir choisir au plus vite un ou une remplaçante, à même de conduire la suite des opérations – Pierre-Alain Roche assurera l’interim de la présidence du conseil d’administration du groupe et Jean-Yves Leclercq celui de la direction générale.

Le bilan de Catherine Guillouard sera de fait impacté par cette interruption subite de son mandat, deux ans avant la date fatidique de l’ouverture à la concurrence des lignes de bus. Par un management énergique et centralisé, qualifié parfois de brutal, elle ne s’est pas dérobée devant ce défi de la concurrence et a voulu mettre en ordre de bataille son entreprise, via une adaptation des structures (création de CAP Ile-de-France) et une refonte des process internes. Mais elle ne pourra en assurer l’expression opérationnelle, lors des appels d’offres à venir.


Mais aussi…

ITA Airways restera dans l’alliance Skyteam avec Air France et Delta au capital

Comme les bonnes nouvelles ne sont pas légion en cette rentrée, en voici une: le ministère de l’Economie italien a annoncé hier engager une « négociation exclusive » pour la vente de Ita Airways (ex-Alitalia) avec le groupement constitué du fonds d’investissement américain Certares, d’Air France et Delta. Cette phase ne devrait prendre que quelques jours, l’offre des trois partenaires ayant déjà été modifiée afin de répondre aux critères de l’Etat italien qui est propriétaire à 100% de la compagnie aérienne. Le gouvernement Draghi entend conclure la vente avant les élections du 25 septembre et ses inconnues. Selon le schéma proposé, le ministère de l’Economie italien conserverait 45% du capital, deux sièges sur cinq au conseil d’administration et la présidence. Certares verserait entre 600 et 650 millions pour la vente des 55% du capital dans lequel, à terme, devraient entrer Delta pour 4% et Air France pour 9,99%. Le gouvernement italien n’a donc pas choisi l’option « partiellement nationale » et écarté l’offre MSC (le croisiériste italien) et Lufthansa qui aurait fait quitter à Ita l’alliance Skyteam. Lufthansa fait contre mauvaise fortune bon cœur en laissant entendre qu’elle n’envisageait le rachat qu’en ayant les mains totalement libres. Comme quoi Air France a eu raison d’y croire et de rembourser sa dette Covid qui, sinon, lui interdisait de participer à l’opération.


Photo: RATP / D Prost

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